Land Back
1356
rue Sherbrooke Ouest, Montreal
QC H3G 1J1

Du 19 mai au 3 juillet 2022
Vernissage : le jeudi 19 mai 2022 dès 18 h
Performance de Don Barnaby à 18h30
Land Back : Margaret August, Beau Dick, Allen James, Gigaemi Kukwits, Cole Speck, Chief Henry Speck, Don Yeomans
Commissaire : Michael Patten
La Biennale d’art contemporain autochtone (BACA) – 6ème édition
La Guilde
1356 rue Sherbrooke Ouest
Montreal, Quebec H3G 1J1
Depuis des temps immémoriaux, les peuples autochtones ont préservé la biodiversité malgré la croissance continue de la population humaine. Peu après l’époque des premiers contacts avec les européens, les communautés autochtones ont été dépouillées de leurs terres ancestrales ; le mouvement Land Back vise à restaurer la gouvernance et l’intendance du territoire pour un avenir durable.
Si Land Back se veut un appel à action, un retour d’équité sur un territoire dérobé, il permet aussi de s’ouvrir à un certain questionnement. Comment pouvons-nous protéger au mieux la biodiversité, les terres et les eaux ? La première étape serait de rendre la terre à ses protecteurs traditionnels et légitimes. La revalorisation des savoirs autochtones va au-delà des gestes symboliques de reconnaissance ou d’inclusion ; elle vise à modifier de manière significative les pratiques et les structures.
La côte nord-ouest, zone culturelle de nombreuses nations autochtones du Canada, suit géographiquement la côte nord-ouest de l’Amérique du Nord et se prolonge à l’intérieur des terres le long des rivières Nass et Skeena et du fleuve Fraser. La cérémonie du potlatch est une partie prenante de la gouvernance, de la culture et des traditions spirituelles de plusieurs de ces nations. Elle possède plusieurs variations, mais est habituellement utilisée pour souligner des événements sociaux importants. Le potlatch prend généralement la forme d’une cérémonie de remise de cadeaux et de redistribution de la richesse ; il peut inclure des festins, des danses spirituelles et des chants . Le potlatch fut interdit par le gouvernement canadien de 1884 à 1951. Cette sanction aura mené à la confiscation de nombreux objets sacrés et à l’arrestation de plusieurs membres des communautés. Plus largement, il s’agit d’une large cicatrice dans l’histoire et la culture de ces peuples. Alors que cette pratique fut autrefois bannie, elle est aujourd’hui encouragée et célébrée à travers le monde artistique et culturel autochtone de la côte nord-ouest.
Grâce à la générosité de Ceremonial / Art Gallery et Fazakas Gallery situés à Vancouver, la Biennale d’art contemporain autochtone a la chance de présenter une importante partie de leurs collections d’œuvres d’art autochtone du nord-ouest. Parmi les artistes représentés nous retrouvons entre autres le travail sculptural de l’artiste en art actuel Kwakwaka’wakw Cole Speck ainsi que celui de son regretté maître Chef Beau Dick, reconnu à titre d’activiste pour le mouvement Idle No More. Speck, par ses œuvres, traduit un amour et un respect très fort pour ses racines culturelles et familiales artistiques. Simultanément, celui-ci propose un style et des messages contemporains propres à sa pratique comme dans le cas de son œuvre Beaver in a Hudson’s Bay Bag (2019), un clin d’œil ludique et critique à l’histoire du monopole territorial et commercial de la Compagnie de la Baie d’Hudson.
Nous espérons que cette fenêtre sur l’art autochtone de l’Ouest canadien saura vous émerveiller et piquer votre curiosité.
Nous reconnaissons que la BACA prend place en territoire autochtone non cédé et que la nation Kanien’kehá:ka est la gardienne des terres et des eaux que nous nous partageons aujourd’hui. Tiohtiá:ke / Montréal est connu historiquement comme un lieu de rassemblement pour de nombreuses Premières Nations. Aujourd’hui une population diversifiée y réside. La BACA reconnaît l’importance des liens avec le passé, le présent et le futur dans les relations courantes entre les Autochtones et les Allochtones au sein de la communauté montréalaise.
La Biennale d’art contemporain autochtone (BACA) remercie le Conseil des arts du Canada, le gouvernement du Québec (Conseil des arts et des lettres du Québec, Fonds d’investissement pour le rayonnement de la Métropole), Tourisme Montréal, le Conseil des arts de Montréal, La Maison de la culture de Verdun – Quai 5160 et ses autres partenaires diffuseurs.
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May 19 to July 3, 2022
Opening reception: Thursday, May 19, 2022, 6 PM
Performance by Don Barnaby at 6:30
Land Back: Margaret August, Beau Dick, Allen James, Gigaemi Kukwits, Cole Speck, Chief Henry Speck, Don Yeomans
Curator: Michael Patten
La Biennale d’art contemporain autochtone (BACA) – 6th edition
La Guilde
1356 Sherbrooke St. West
Montreal, Quebec H3G 1J1
Since time immemorial, Indigenous peoples have preserved biodiversity in the face of continued human population growth. Shortly after the time of first contact with Europeans, Indigenous communities were stripped of their ancestral lands; the Land Back movement aims to restore governance and stewardship of the territory for a sustainable future.
If Land Back is a call to action, a return of equity to a stolen territory, it also allows for some questioning. How can we best protect biodiversity, land and water? The first step would be to return the land to its traditional and legitimate protectors. The revalorization of Indigenous knowledge goes beyond symbolic gestures of recognition or inclusion; it aims to significantly change practices and structures.
The Northwest Coast, the cultural zone of many of Canada’s Indigenous nations, geographically follows the northwest coast of North America and extends inland along the Nass and Skeena Rivers and the Fraser River. The potlatch ceremony is an integral part of the governance, culture and spiritual traditions of many of these nations. It has many variations, but is usually used to mark important social events. The potlatch usually takes the form of a gift-giving ceremony and redistribution of wealth, and may include feasting, spiritual dancing and singing. The potlatch was banned by the Canadian government from 1884 to 1951. This sanction led to the confiscation of many sacred objects and the arrest of many community members. More broadly, it is a large scar in the history and culture of these peoples. While this practice was once banned, it is now encouraged and celebrated throughout the Indigenous art and cultural world of the Northwest Coast.
Thanks to the generosity of Ceremonial / Art Gallery and Fazakas Gallery located in Vancouver, BACA is fortunate to present an important part of their collections of Indigenous artworks from the Northwest. Among the artists represented are the sculptural work of contemporary artist Kwakwaka’wakw Cole Speck as well as that of his late master Chief Beau Dick, a recognized activist in the Idle No More movement. Speck, through his work, attempts to convey a strong love and respect for his cultural and artistic family roots. At the same time, he offers a contemporary style and message specific to his practice, as in the case of his work Beaver in a Hudson’s Bay Bag (2019), a playful and critical nod to the history of the Hudson’s Bay Company’s territorial and commercial monopoly.
We hope that this window on the Indigenous art of Western Canada will amaze you and pique your curiosity.
We recognize that BACA is taking place on unceded Indigenous lands, and that the Kanien’kehá:ka Nation is the caretaker of the lands and waters on which we gather today. Tiohtiá:ke (Montreal) is historically known as a gathering place for many First Nations. Today, it is home to a varied population of Indigenous and other peoples. BACA acknowledges the continued relations with the past, present, and future in their current relationships with Indigenous and other peoples within the Montreal community.
The Biennale d’art contemporain autochtone (BACA) thanks the Canada Council for the Arts, the Government of Quebec (Conseil des arts et des lettres du Québec, Fonds d’investissement pour le rayonnement de la Métropole), Tourisme Montréal, the Conseil des arts de Montréal, La Guilde and its other presenting partners.